La confirmation est le second des sacrements : elle complète et achève le processus de régénération spirituelle commencé avec le baptême. Cette cérémonie sacramentelle marque, au sens spirituel, l’entrée dans le monde des adultes. On dit encore que la confirmation est le sacrement de la virilité apostolique.
Confirmation
La confirmation
En bref, qu’est-ce que la confirmation ?
Quel est l’effet du sacrement de la confirmation ?
En bref : Le sacrement de la confirmation produit trois effets : un accroissement de la grâce sanctifiante ; une grâce sacramentelle spéciale consistant dans les sept dons de l’Esprit Saint, et particulièrement dans le don de courage et de force apostolique ; un caractère indélébile par lequel le chrétien est consacré au témoignage apostolique.
Sommaire
« Ils leur imposaient les mains et ils recevaient l’Esprit Saint » (Acte des Apôtres 8, 17 ; Acte des Apôtres 19, 6).
La plénitude de l’Esprit Saint
L’effet propre du sacrement de confirmation est le don de l’Esprit Saint, promis par Jésus et réalisé le jour de la pentecôte. C’est ainsi que la confirmation achève l’œuvre de l’initiation chrétienne en « revêtant de l’Esprit Saint » la foi professée au baptême (Tertullien) : si le baptême donne la grâce, la confirmation confère une plénitude plus grande, une quasi entrée dans la gloire.
Pour exprimer la perfection de ce don, on parle traditionnellement des sept dons de l’Esprit Saint, à savoir : la sagesse, l’intelligence, le conseil, le courage, le savoir, la piété et la crainte (l’admiration respectueuse) du Créateur (Esaïe 11, 1-3). Pour exprimer les qualités qui reflètent cette perfection, on parle encore des fruits de l’Esprit Saint, à savoir : charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi (Galates 5, 22-23).
La grâce apostolique de la confirmation
Plus précisément, les apôtres reçurent à la Pentecôte la plénitude de l’Esprit qui les transforma en témoins de la résurrection : « les apôtres, avec beaucoup de force, rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus » (Acte des Apôtres 4, 33 ; Acte des Apôtres 1, 8 ; Acte des Apôtres 2, 32). Ce témoignage peut même aller jusqu’au martyre et c’est de cette façon que le baptisé reçoit par la confirmation la force de l’Esprit Saint (Spiritus sanctus ad robur), qui le rend capable de confesser avec audace le nom du Christ (Concile de Florence).
Le don de force
Force et audace dans le témoignage : voilà bien, parmi les 7 dons de l’Esprit Saint, ce qui caractérise en premier l’apôtre (Acte des Apôtres 2, 49 ; Acte des Apôtres 4, 13 ; Acte des Apôtres 4, 21 ; Acte des Apôtres 28, 31) et ce qu’il reçoit plus particulièrement lors de la confirmation.
La confirmation devient donc le sacrement de la virilité chrétienne : le baptême avait été le signe efficace de la naissance à la vie spirituelle qui fait de l’homme un enfant dans la vie de grâce ; la confirmation réalise la croissance spirituelle qui fera de cet enfant nouveau né un adulte, un homme parfait parvenu à la pleine stature du Christ (Ephésiens 4, 13).
Le caractère de la confirmation
A cette activité nouvelle du chrétien adulte correspond un caractère nouveau (un sceau spirituel marquant l’âme), une puissance spirituelle qui l’habilite à accomplir les actes de l’homme parfait. Car, si le caractère baptismal donne au chrétien le droit et le pouvoir de participer au culte chrétien, surtout par la réception des sacrements, l’adulte ne se contente pas de recevoir passivement et de vivre pour lui-même : il prêche la grâce, agit, et s’il le faut, combat pour la défense de son bien. De la même manière, si le sceau baptismal consacre l’homme à Dieu et le rend citoyen de la Jérusalem Céleste, le sceau de la confirmation le consacre au rayonnement divin de l’Évangile et l’enrôle soldat de la Jérusalem céleste.
Le chrétien confirmé ne doit pas vivre uniquement pour son salut personnel : la confirmation l’arme pour le combat spirituel contre les ennemis de la foi. Il devient habilité à proclamer publiquement par ses paroles et par ses actes la foi du Christ qu’il a professée au baptême, et de par ce sacrement, il le fait quasi officiellement (quasi ex officio, IIIa,72,5,2), en vertu d’un mandat que lui impose ce caractère. Le chrétien qui n’a pas été encore confirmé doit sans doute rendre témoignage de sa foi, mais alors il n’agit pas en vertu d’une fonction particulière, en vertu d’un mandat et d’une obligation spéciale comme le fait le chrétien confirmé. Aussi a-t-on pu dire que la confirmation est le sacrement de l’Action catholique, de l’apostolat. C’est d’elle que le baptisé tient son mandat de militant.
Ajouter un commentaire